
Usage : Extrême droite
- Nationalisme
- Néonazisme
- Ethno-différentialisme
- Racisme/Xénophobie
Le kolovrat peut être analysé comme une variation de la svastika. Il existe différentes formes comportant un nombre variable de branches ; cependant, la plus connue est celle à huit bras, formant une double svastika. Bien que des traces de ce symbole puissent être identifiées à différentes époques, elles demeurent rares et témoignent d’un usage sporadique. Souvent associé au paganisme slave par les milieux néopaïens, il n’existe en réalité que très peu de sources historiques ou archéologiques attestant son rôle en tant que symbole lié à l’identité culturelle des peuples slaves.
C’est essentiellement à partir de la fin du XXe siècle que le kolovrat apparaît et se diffuse sous cette appellation. Il est d’abord mobilisé dans le cadre du néopaganisme slave, avant d’être repris par des groupes d’extrême droite qui en font un marqueur identitaire revendiquant un héritage slave. En particulier, le parti néonazi Unité nationale russe a largement contribué à sa popularisation en l’adoptant comme l’un de ses emblèmes (notamment le drapeau représentant un kolovrat jaune sur fond rouge). D’autres partis nationalistes d’Europe de l’Est s’en sont également emparés, et son usage s’est répandu, sous la forme de tatouages, d’écussons ou de drapeaux.
Avec le conflit en Ukraine à partir de 2014, puis l’invasion russe de 2022, le symbole a été médiatisé au-delà de l’Europe de l’Est. On le retrouve notamment sur des écussons de militaires : du côté ukrainien, au sein du bataillon néonazi Azov, dont certains drapeaux associent le kolovrat à d’autres symboles chiffrés (comme le « 98 ») ; du côté russe, au sein du groupe néonazi Roussitch, qui l’arbore sur un écusson vert, noir et jaune, ainsi que sur un drapeau blanc, jaune et noir orné d’un kolovrat rouge.
Une partie de l’extrême droite française, impliquée directement dans le conflit ou engagée dans un soutien politique et symbolique, a également adopté ce signe. On l’observe par exemple tatoué sur le ventre de César Aujard, néonazi parti combattre en Ukraine.
Dans le contexte français, sa diffusion reste toutefois marginale. Elle s’effectue principalement par le biais des réseaux paramilitaires liés à l’Ukraine et par la scène des arts martiaux MMA. En février 2025, des tags antisémites, homophobes et néonazis ont été peints sur la façade du lycée Merleau-Ponty ; parmi eux figurait un kolovrat.
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