Retour à la catégorie Runes & Insignes Étoile jaune

Les Juifs (en hébreu : יְהוּדִים) constituent un peuple lié à la fois à la religion judaïque et, de manière plus large, à une appartenance ethnique, même en dehors de toute pratique religieuse. L’étoile jaune était un badge d’identification, généralement représenté par une étoile à six branches tracée sur un morceau de tissu jaune, faisant référence à l’étoile de David, symbole de la religion juive. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont utilisé ce symbole, communément appelé « étoile jaune », pour identifier les personnes juives, avec le mot Jude inscrit en son centre.

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le mouvement « La Rose Blanche », issu des groupes QAnon aux États-Unis et implanté par la suite en France, a utilisé des autocollants pour diffuser de la propagande antivax et complotiste. Une grande partie de cette propagande recycle des théories antisémites historiques. Sur l’un de leurs autocollants, on peut observer une étoile jaune superposée à un uniforme utilisé à Auschwitz pendant la Shoah, avec la mention « sans vaccin ni masque ; passeport vaccinal ; non-vacciné » inscrite en son centre, détournant ainsi un symbole de persécution pour en faire un outil de propagande contemporaine.

Aujourd’hui, ces symboles sont utilisés dans l’espace public sous forme de tags ou d’inscriptions antisémites, visant non seulement les lieux de mémoire juive mais aussi les locaux de syndicats, de partis politiques ou d’autres institutions perçues comme opposées à l’extrême droite. Par exemple, le 16 janvier 2021, un dessin d’étoile jaune a été découvert sur la porte de l’école Saint François-Régis à Montpellier. À Saverne, les locaux de la CGT et du PCP ont été tagués avec des croix gammées et des inscriptions antisémites, et plusieurs tombes juives ont été profanées de manière similaire.

Dans la nuit du 26 au 27 octobre 2023, dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, au croisement des rues de Belzunce et de Rocroy, des dizaines d’étoiles de David ont été taguées. Selon l’enquête de police, cette opération aurait été orchestrée par des réseaux russes.