Usage : Extrême droite
“Defend Europe” est un mouvement fortement ancré dans les idéologies fascistes et nazies qui se présente sous le masque de « la défense des valeurs occidentales ». Les slogans sont multiples : “Résistance européenne” ou “Europe sociale” du GUD, “Europe Libéré” de Dissidence Française, “Européen et fier” de la Génération Identitaire, ou plus récemment le slogan néonazi “European Brotherhood”, le racisme et le suprémacisme blanc sont toujours d’actualité.
Se présentant comme un mouvement de défense de l’identité européenne, le mouvement « Defend Europe » s’enracine profondément dans des idéologies racialistes. Il s’agit d’une incarnation contemporaine de concepts anciens, remaniés pour s’adapter au contexte actuel, mais toujours porteurs de la même essence développé pendant le fascisme et le nazisme.
Historiquement, bien que les Accords de Locarno semblent lancer l’idée d’une Europe unie, c’est avec le fascisme italien de Mussolini et les “Nationalsozialistische Europapläne” (Ordre nouveau en français) d’Adolf Hitler que cette idée prend vraiment racine. Le Troisième Reich appellera ce nouvel ordre impérialiste le Lebensraum, dont les bases idéologiques sont profondément racialistes.
Le 20 décembre 1941, dans un dessin de propagande paru dans la revue collaborationniste “Je suis partout” un bébé nommé “Europe” matérialise sur la vision fasciste de l’Europe unie.
Après la défaite de 1945, le concept a continué à progresser en restant discret. Véhiculé dans les médias et les publications d’extrême droite, tels que la revue “Défense de l’Occident” fondée en 1952, Europa-Action en 1963, ou le retour remarquable du concept nazi “Ordre nouveau”, mouvement créé par d’anciens membres d’Occident. Défendre la culture européenne ou tout simplement : “Defend Europe” se propage dans les temps avec la création du FN et est réapparu au grand jour sous la bannière des identitaires, notamment lors de leur campagne en Méditerranée en 2017 où ils ont été accusés de mettre en danger de mort des dizaines de personnes. De même, lors des patrouilles qu’ils ont organisées en 2018 aux frontières dans les Alpes pour empêcher l’entrée des migrants qu’ils considèrent comme une « invasion ».
Le mouvement utilise des symboles et des slogans qui reflètent ses idéologies sous-jacentes néofascistes et néonazis. Les produits promotionnels, tels que les maillots “Defend Europe - Nissa - Paris - Montpellier, etc.” floqué d’une Kalashnikov, diffusent un message qui se veut clair et visent à unifier les partisans les plus agressifs.
À ne pas oublier le slogan “Europa, Nazione, Rivoluzione” utilisé par des néofascistes italiens de la “Giovane Italia du MSI” dans les années 60. En 2011, lors d’une manifestation, les Jeunesses Nationalistes ont scandé des slogans tels que « Europe, jeunesse, révolution », « Libre, social et national » ou « Crise mondiale, solution nationale ». Le slogan « Europe, jeunesse, révolution » est toujours largement utilisé par les groupuscules fascistes français.
Récemment, suite à des propos racistes sur X, le créateur du canal Telegram suprémaciste blanc “Europa Invicta”, qui entretient des liens avec le suprémaciste blanc Daniel Conversano (Les Braves), a été mis en lumière par un compte antifasciste.