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Illustration de Dragons Célestes

Usage : Extrême droite

Idéologies :
  • Antisémitisme
  • Racisme/Xénophobie

L’origine de l’expression « Dragons Célestes » remonte à l’univers du manga « One Piece » d’Eiichirō Oda, où ils désignent une élite aristocratique fictive, dotée de privilèges immenses et d’une richesse considérable. Cette élite représente les descendants des fondateurs du “gouvernement mondial” dans le manga, symbolisant l’abus de pouvoir et l’oppression.

Des youtubeurs Japonais ont réutilisé cette expression dès 2010 pour critiquer la famille Rothschild pour son côté familial et son pouvoir. Cette expression a ensuite été détournée par certains groupes antisémites sur les réseaux sociaux, qui ont commencé à utiliser « Dragons Célestes » comme un code pour désigner les Juifs de manière péjorative et antisémite, dans le but d’éviter la détection par les systèmes de modération des plateformes en ligne.

Cette pratique, connue sous le nom de « dog whistle », consiste à utiliser des termes apparemment anodins pour véhiculer des messages haineux ou extrémistes, permettant ainsi aux auteurs de ces messages de se protéger contre les sanctions tout en diffusant leur idéologie.

Le détournement de l’expression « Dragons Célestes » – ou « Nobles Mondiaux » - a émergé dans les forums et sur les réseaux sociaux, notamment sur des sites comme jeuxvideo.com, avant de se répandre plus largement.

En 2023, l’utilisation de l’expression « Dragons Célestes » comme un « dog whistle » antisémite a attiré l’attention médiatique et publique, notamment lorsque des personnalités publiques ou des politiciens ont été accusés de recourir à ce type de langage codé. Cette situation a soulevé des questions sur la responsabilité des plateformes de réseaux sociaux dans la modération de ce type de contenu et sur la manière dont des termes apparemment inoffensifs peuvent être chargés de significations haineuses.

Il est important de mentionner que cette expression était utilisée par le député de LFI David Guiraud, ce qui démontre la perméabilité des « dog whistles » antisémites dans les mouvances de gauche.