Usage : Extrême droite
Charles Martel, né vers 688 à Andenne, homme d’État et chef militaire franc qui, en tant que duc des Francs et maire du palais, était de facto dirigeant de la Francie.
Continuant et s’appuyant sur l’œuvre de son père, il rétablit le gouvernement centralisé en Francie, et commence la série de campagnes militaires qui rétablit les Francs comme les maîtres incontestés de toute la Gaule. Après un travail pour établir l’unité en Gaule, l’attention de Charles est tournée sur les conflits étrangers, et notamment l’avance musulmane en Europe de l’Ouest. Chez les “citations”, tags, phrases, etc., dans les groupuscules d’extrême droite. Charles Martel apparaît souvent muni du chiffre 732, référence à la bataille de Poitiers ou bataille de Tours pour les Anglo-Saxons, appelée dans des sources arabes « bataille du Pavé des Martyrs » (arabe : معركة بلاط الشهداء). Christophe Naudin pour le journal HP, explique que, “contrairement à ce que l’on pense souvent, la bataille de Poitiers n’a pas toujours été une référence de l’extrême-droite, en particulier dans son utilisation islamophobe. Drumont, polémiste antisémite de la fin du XIXe siècle, voit dans les Sarrasins un ennemi de toujours, louant Charles Martel pour “la leçon donnée à ces présomptueux”, manière en fait de s’attaquer aux Sémites, et donc aux Juifs.”.
Avant que la génération identitaire reprenne ce chiffre et le nom Martel, ils avaient déjà été réutilisés par le Groupe Charles-Martel (aussi appelé Cercle, Commando, Organisation ou Club Charles-Martel) est un groupe terroriste armé français d’extrême droite et par le Front national, comme titre d’une affiche « Martel 732, Le Pen 2002 » lors de l’élection présidentielle française de 2002. En 2013, VA titrait en couverture « Notre histoire massacrée. Les héros français piétinés par la gauche » avec l’illustration de Charles Martel brandissant sa masse et foulant l’ennemi aux pieds. En avril de 2021, le Centre culturel islamique à Rennes est tagué avec le chiffre 732 et une panoplie de graffitis islamophobes. Martel et 732, font partie d’un vaste nombre d’insignes qui visent à justifier historiquement la nécessité un repli identitaire, surtout dans l’extrême droite identitaire et intégriste. À Rouen, un groupuscule d’extrême droite s’appelle également Division Martel.