Ce symbole semble trouver ses origines au Moyen-Âge, au temps des Croisades, sur les armures ou équipements militaires, utilisés par certaines armées européennes.
En effet, la tête-de-mort était un symbole populaire qui annonçait aux ennemis et aux populations que l’armée qui l’arbore, prévoyait sa victoire sans craindre sa propre mort ou celle d’autrui, comme sacrifice pour vaincre. Annonciateur de terreur, les batailles se suivaient d’expositions de crânes dans les lieux publics pour rappeler le triomphe et effrayer les villes voisines. Le symbole est par exemple utilisé par la Compagnie de la Mort italienne dès le XIIe siècle, ou “Jolly Roger”, le drapeau de pirate. Il est utilisé aussi par des militaires comme emblème personnel - le plus célèbre étant l’aviateur Charles Nungesser - ou par de nombreuses formations, telles que le 17th Lancers, les « Vengeurs de la mort » de la Commune de Paris, le Kampfgeschwader 54 ou les Mousquetaires du Duce et autres unités fascistes.
La tête-de-mort, est un symbole qui représente un crâne humain recouvrant ou surmontant, selon les cas, une paire de tibias. Parfois, seulement le crâne est utilisé, parfois des os sont replacées par des armes. Dans une intervention de police, un agent de la CSI 93, porte un écusson “non-réglementaire” Urgence/tête-de-mort. Un autre exemple est sur le t-shirt d’un militant d’extrême droite où les os sont remplacés par des carabines. Dans la dernière image, le logo de La Cagoule, groupe de graffeurs d’extrême droite, leur nom s’est inspiré une organisation, active dans les années 1930 en France, originellement nommée Organisation secrète d’action révolutionnaire nationale (Osarn). La tête-de-mort est également utilisée comme logo par différents groupes qui ne sont pas forcément d’extrême droite, donc elle doit être étudiée dans son contexte.
Le 16 avril 2024, lors d’un contrôle routier, un policier est photographié arborant sur sa main droite un grand tatouage représentant une tête de mort. Il s’avère que ce symbole est le logo d’un groupe de musique. Néanmoins, pour le grand public non familier avec cette référence, il s’agit d’un symbole associé à la violence. Conformément au code de déontologie de la police, ce type de symbole ne devrait pas être porté par les forces de l’ordre.